Fermez les yeux... et voyagez Au Pays d'Alice !

Une "Nouveauté" (sortie en novembre 2014) que j'ai voulu "tester"...

Je tiens à préciser que je ne connais pas du tout Ibrahim Maalouf, mais Oxmo Puccino, si... et ce depuis mon adolescence. Un artiste que j'apprécie tout particulièrement. 
C'est d'ailleurs sa présence sur cet opus qui m'a vraiment poussé à sauter le pas, telle Alice plongeant dans le terrier du lapin blanc ! :P

Je vais donc vous dire ce que je pense sur les 15 tracks composants "Au Pays d'Alice...", sans trop tergiverser.

°o° °0° °o° °0° L'écoute °0° °o° °0° °o°

Comme pas mal d'album, celui-ci débute par une introduction. Elle me fait penser à une musique et des chants de trucs d'Héroïc Fantasy. Vous savez, ces films et séries avec des dragons, des elfes et nains bougons ! :P

Ça a également un côté chiant et casse-oreilles. Je n'ai que moyennement apprécié, surtout qu'elle est longue (ou parait longue?).

"Tomber longtemps" : C'est le début du récit, narrant l'histoire d'Alice lorsqu'elle arrive au pays des merveilles après être tombée dans le terrier du lapin blanc... Je regrette que la musique soit si forte par rapport à la voix d'Oxmo Puccino, car j'ai dû me concentrer pour bien comprendre tout ce qu'il disait (faut dire qu'il n'articule pas toujours des masses!).

"Jamais quand il faut..." C'est la suite de l'histoire. Les musiques et les choeurs sont encore trop "bruyants". Même en écoutant sans mettre le volume trop fort, je trouve l'écoute difficilement supportable à cause de cela. C'est dommage car ça gâche réellement l'écoute des paroles qui sont pourtant aussi belles que dans le morceau précédent.

"La course au caucus" m'a fait retomber en enfance... J'ai l'impression d'entendre un xylophone au début, et j'adorais y jouer quand j'étais gamine. ça donne un côté féerique, enfantin, magique... Mais ça laisse vite place à ces choeurs que je déteste et qui m'empêchent de profiter pleinement du récit d'Oxmo Puccino... C'est lassant et fatiguant.

Heureusement, "La Porte Bonheur" et son côté très jazzy, groovy, donne envie de poursuivre. C'est bien rythmé, la voix de Puccino est bien audible du début à la fin et ça, ça fait plaisir ! On peut dès lors apprécier au mieux les paroles et le phrasé très spécifique du rappeur.

L'interlude qui suit, par contre, je ne sais pas quoi en dire... ça fait dessin-animé, c'est vif, mais ce n'est pas terrible. Personnellement, je n'accroche pas du tout. Le bon côté de la chose ? ça ne dure pas trop longtemps (mais presque 2 minutes, quand même!)

"Les conseils d'une chenille" est un morceau sympa qui bouge bien et dont le son est bien plus appréciable que la plupart des morceaux précédents. J'aime la référence à Las Vegas Parano.... J'ai souri... et je peux dire qu'il s'agit là de mon titre préféré.

Le son des trompettes retentit... Encore un interlude musical... Les tambours entrent en scène... puis les autres instruments... et ces choeurs que je n'arrivent pas à apprécier. Heureusement, ceux-ci se font discret ! En écoutant ce petit morceau musical de 2mn (et 2 secondes), j'avais l'impression de "voir" débarquer la reine de coeur ! lol

Vient donc "Poivre et Cochon"... et de la musique trop forte... et des choeurs qui gueulent...
Et c'est bien là qu'on commence à parler de la reine ! :D Et franchement, même si les choeurs me cassent les oreilles à un point pas possible, quel bonheur d'écouter l'interprète, qui semble s'investir encore plus dans ce titre, qui dure 5mn50, que dans tous les autres. Il est tout simplement remarquable, je ne trouve pas d'autre mot pour le décrire, c'est dire !

"L'heure du T", "l'instant T", est arrivé... Cela commence lentement, doucement... C'est presque reposant.
On retrouve le côté complètement barré de ce passage d'Alice aux pays des merveilles. Je ne suis pas branchée slam du tout, je dois même dire que j'ai toujours été hermétique à ce style musical que je trouve sans intérêt, mais là... c'est du grand art ! La musique est forte mais ne recouvre pas la voix de Puccino, le rendu sonore est donc bien moins brouillon et moins dérangeant que dans les premiers morceaux de l'album. Les paroles sont grandioses, parfaitement posées, parfaitement débitées... et c'est une chanson qui glisse toute seule, qui ne casse pas la tête, c'est relativement tranquille (mais fort quoi!).

"Le destin des cartes" a un côté groovy... et il y a ces fichus choeurs qui m'empêchent d'apprécier au mieux le morceau... Encore et toujours ! Les paroles valent tout de même l'écoute. Par contre, vers 2mn30, je trouve que Maalouf s'est lancé dans un peu n'importe quoi... et ce durant toute la dernière minute de cet extrait. Je n'ai pas tout compris à son trip, pourtant j'essayais d'imaginer la scène que ça pouvait bien représenter... sans succès.

Allez, passons... car "La partie de croquet" va commencer ! :) Un morceau un peu comme "Heure du T", c'est reposant, ça me berce presque (j'ai failli m'endormir en l'écoutant !! lol).
J'adore les jeux de mots et les insinuations. Durant l'écoute, j'ai vu les images décrites défiler dans ma tête... Un délice ! Même si, musicalement, ça repart encore un peu en cacahuètes une minute avant la fin... avant de retomber progressivement vers des sonorités plus calmes.

"Simili Tortue" est un peu casse-tête. 
C'est un morceau que je n'ai pas apprécié du tout et je n'ai même pas envie d'en parler car c'est celui qui m'a le plus déçu dans tout l'album. Les longs passages musicaux ne correspondent pas trop à l'histoire, mais ce n'est que mon avis !

Et le titre suivant "Le Complot", lui ressemble pas mal, surtout au niveau de la musique de fond, mais je l'ai bien plus apprécié. "En ce jour, au pays, les carreaux sont cuits"... Les paroles sont géniales. A écouter et ré-écouter, sans modération !

"Le Process" est un des morceaux les mieux élaborés selon moi. Le son est bon, le récit est parfait, la musique convient parfaitement à la scène décrite, elle est même stressante, oppressante... ça ferait limite penser à de l'opéra rock... mais avec du rap en-dedans ! :P 
Pour une fois, les choeurs sont bien posés sur la musique et leur niveau sonore ne laisse pas à désirer.

°o° °0° °o° °0° Pour Conclure...°0° °o° °0° °o°

Au début de l'écoute de ce CD, je ne savais pas trop quoi en penser car des morceaux me plaisaient beaucoup et d'autres me "dérangeaient". En ré-écoutant ces-derniers, je me suis dit que, tout compte fait, Ibrahim Maalouf faisait un assez bon boulot, malgré les gros défauts constatés et dont je vous ai parlé plus haut, à plusieurs reprises.

Je pense qu'il ne pouvait pas mieux choisir qu' Oxmo Puccino pour écrire et interpréter toutes ces "chansons". Sa voix, son style, son charisme apportent énormément à cette oeuvre qui mélange un max de genres musicaux (Classique, Jazz, Groove, Rock, Rap...) mais aussi des instruments de toutes sortes (vents, cordes, percussion... Ce qu'on trouve dans un orchestre, quoi!), ce qui en fait un album pouvant, je pense, plaire au plus grand nombre, de part son éclectisme.

C'est une invitation au voyage au pays d'Alice... Au pays des merveilles ! Et je trouve que c'est un super hommage à l'oeuvre littéraire de Lewis Carroll.

Petite mention "j'aime" aussi pour la jaquette de l'album, qui est magnifique : on retrouve quasiment toute l'histoire chantée, slammée, rappée dans ce dessin de lapin, si on se penche un peu sur celle-ci : j'adore la chenille... mais aussi le petit médaillon dans lequel on aperçoit Alice, et qui est accroché à la veste du lapinou (qui n'est pas blanc ! :P). Par contre, je n'ai pas réussi à trouver qui avait créé ce personnage... Je le saurai le jour où j'aurai le cd entre les mains... où lorsque je saurai faire des recherches potables sur Google ! :P

Bref ! 
Tout ça pour dire que c'est un album à découvrir absolument, car il vaut le détour ! Je lui retire un point pour le côté "casse-oreilles" des choeurs que je n'apprécie guère.

S'il vous intéresse, il est en écoute gratuite sur Deezer mais il est également trouvable sur les sites d'Amazon et de la Fnac, au prix de 15,99 €. 
Je pense l'acheter un jour, car il pourrait très certainement plaire à mon Homme ! ;)

NOTE : 4/5